© Claude Rapin

“Indo-Greeks and Vishnuism: on an Indian object from the sanctuary of the Oxus and two temples in Taxila”, dans In the Land of the Gryphons. Papers on Central Asian archaeology in Antiquity, ed. A. Invernizzi, Turin, 1995, p. 275-291.

Cette étude publiée en anglais met en parallèle la scène d’un mythe indien gravée sur un cylindre en os découvert dans le sanctuaire gréco-bactrien de Takht-i Sangin et une nouvelle interprétation de la fonction du temple de Jandial à Taxila.

Retour Accueil

(Résumé: ne citer que le titre ci-dessus)


L’image de Takht-i Sangin (Pichikjan, 1991, p. 91-94; Pitschikjan, 1992, p. 38-41, Abb. 19-20; Drevnosti Tadzhikistana, 1985, n° 242) représente trois personnages dans un paysage naturel signalé par deux arbres. Le personnage de droite tient un récipient et un objet de forme non identifiable appuyé sur le sol; sa tête est surmontée d'un serpent enroulé sur lui-même. Le personnage central tient un cheval par la bride; l'espace au-dessus est occupé par un grand récipient globulaire à col étroit. Le troisième personnage à gauche est figuré en mouvement vers les deux autres, auxquels il tend un récipient; deux fleurs de lotus occupent l'espace sur sa tête et à l'avant du front.
Fig. 1. Cylindre en os de Takht-i Sangin (détail) (I.R. Pitschikjan, Oxos-Schatz, fig. 20)

Selon I. Pichikjan la manufacture de l'objet appartiendrait au contexte néo-assyrien des 7e-6e s., mais l'identification proposée est celle d'une scène relevant de l'iconographie mésopotamienne du deuxième millénaire avant J.-C. illustrant les présentations d'offrandes (offrande d'un vase sacré par le roi Gudea à sa divinité protectrice Ningizzida).

Cependant, sur le plan stylistique et iconographique cet objet de Takht-i Sangin relève plutôt de l’art indien. Les trouvailles indiennes dans l’Asie centrale prébouddhique ne sont pas exceptionnelles, comme l’indiquent les monnaies à poinçons multiples et autres trouvailles de Takht-i Sangin, ou le trésor d’Eucratide à Aï Khanoum (Rapin, 1992 et 1996). Le domaine concerné est apparemment celui de la période ancienne des 2e ou 1er siècles av. J.-C. représentée notamment par les reliefs de Bharhut. La technique de la gravure est attestée par exemple à Begram et dans le décor de vases en bronze comme celui de Gundla (Rapin, 1992, p. 200-204, pl. 94 et 124; E. Errington, in The crossroads of Asia, 1992, p. 162-164) et des modèles analogues provenant des nécropoles de Thaïlande (Glover, 1989; Rapin, 1992; Rapin 1996).

 

Identification

D’après l’étude résumée ici, le personnage de droite, vêtu d’une dhoti et d’un chaddar, tenant une outre et surmonté d’un serpent peut être rapproché de Samkarsana-Balarâma dans son incarnation comme serpent, à laquelle est souvent attachée une réputation d'ivrogne. L'objet que la divinité tient de la main gauche sur le sol pourrait être l’un de ses autres attributs, un pilon ou une massue par exemple (plutôt qu’une charrue).

Avant de laisser la place à son frère Vâsudeva (vers le tournant de notre ère), Samkarsana est à la tête du culte des cinq héros (pañcavîra) vrsni de la religion Bhâgavata, une forme ancienne du vishnuisme comme en font foi de multiples sources littéraires, numismatiques, épigraphiques et archéologiques. L’association de Samkarsana et Vâsudeva-Krishna est iconographiquement attestée pour la première fois sur un groupe de six monnaies indo-grecques du roi Agathocle (vers 190-180 av. J.-C.) découvertes à Aï Khanoum et qui sont parmi les plus anciens exemples connus de la représentation humaine dans l’art indien (commentaire développé dans Audouin, Bernard, 1974). 

Les dieux occupent chacun une face de ces monnaies, dans l’ordre hiérarchique Samkarsana (droit, avec légende en grec) et Vâsudeva-Krishna (revers, avec légende en brâhmi). Samkarsana, muni de l’araire et du pilon figure ici dans la forme la plus ancienne connue pour ce héros. L’attitude strictement frontale et le style archaïsant de ces figures laissent toutefois reconnaître une production indienne reproduisant en miniature une statuaire monumentale sans doute déjà connue. Ces monnaies matérialiseraient donc le passage de l’état aniconique et symbolique de l’illustration des cultes, tel qu’on le constate sur les monnaies à poinçons multiples d’époque maurya, à l’état d’une religion à images. 
Fig. 2. Drachme indo-grecque d’Agathocle. Droit: Samkarsana (RN, 16, 1974, p. 9). Fig. 3. Drachme indo-grecque d’Agathocle. Revers: Vâsudeva-Krishna (RN, 16, 1974, p. 13).

La scène gravée sur l’objet de Takht-i Sangin relève en revanche de l’iconographie narrative, expliquant ainsi le rendu naturaliste des figures humaines. D’après ses attributs et la personnalisation du héros comme serpent, le Samkarsana de Takht-i Sangin devrait appartenir à l’état ultérieur du culte, vers les environs de notre ère, époque où se fait la synthèse du dieu avec le type au serpent Balarâma.

Dans l’art indien, le personnage le plus connu que symbolise le lotus est celui de Laksmi. Le personnage féminin à gauche de l’image de Takht-i Sangin devrait cependant plutôt être Ekânamsâ ou Subhadra, soeur de Samkarsana, qu’elle accompagne avec Vâsudeva-Krishna sur des reliefs anciens de Mathura (Härtel, 1985). Cette identification est d’autant plus probable que cette même triade figurait sans doute déjà au complet dans les monnaies indo-grecques (voir la déesse au lotus, probablement Ekânamsâ, dans une série monétaire de Pantaléon (vers 190-185 av. J.-C.).
Fig. 4. Bronze de Pantaléon: déesse au lotus (RN, 16, 1974, p. 25)

Si l’identité des deux personnages latéraux de la scène illustrée sur la trouvaille de Takht-i Sangin est correcte, Vâsudeva-Krishna devrait tout naturellement apparaître sous les traits de la figure centrale, même si les attibuts qui l’accompagnenet sur cette scène ne sont pas assurés. De même, la fonction du cheval non monté demeure mystérieuse, même si dans certains contextes cet animal peut être associé à Vâsudeva-Krishna. En Inde le cheval constitue la victime du sacrifice védique, mais on ne peut l’identifier ici à coup sûr dans ce contexte.

Comme semblent le montrer les témoignages étudiés par H. Härtel, les pañcavîra comportent à leur tête Samkarsana, longtemps identifié comme le Laboureur, avant d’être, en un second temps (au moins dès le milieu du 1er s. av. J.-C.), combiné avec la forme Balarâma, alors que son frère, Vâsudeva-Krishna, ne prendra cette première place que vers la fin de l’époque kushane sous le nom définitif de Vishnu.

Comme l’attestent les sources, Mathura constitue le centre principal dans lequel s’est développée la religion Bhâgavata fondée sur le culte des pañcavîra. Plusieurs témoignages montrent cependant que ce culte hindou a été pratiqué très tôt déjà à Taxila, et qu’il jouit même d’un statut officiel élevé en dépit de l’implantation du bouddhisme: c’est ce dont témoignent notamment la triade des monnaies d’Agathocle et de Pantaléon, que P. Bernard a attribuées à l’atelier de Taxila, la dédicace offerte par le Grec Héliodore, ambassadeur du roi de Taxila Antialkidas (vers 115-95 av. J.-C.), sur l’un des piliers de Besnagar, un relief du stûpa Dharmarâjikâ et un sceau de terre cuite. Bien que la religion dominante y ait été le bouddhisme, l’identification à Taxila d’un monument consacré à ce culte n’est donc peut-être pas impossible comme pourraient le montrer de nouvelles hypothèses relatives à deux des édifices de Taxila.

 

Les temples de Jandiâl ‘C’ et de Mohra Maliaran à Taxila

Parmi les sanctuaires de Taxila, les deux édifices hors-la-ville dits de Mohrâ Maliârâñ et de Jandiâl ‘C’ ont fait l’objet d’une attention soutenue depuis leur découverte, en dépit des questions qui se posent encore sur l’identification de leurs cultes.

La première difficulté porte sur leur datation, donc sur leur attribution précise à l’un ou l’autre des courants culturels qui se sont succédé des Indo-Grecs aux Kushans (Fussman, 1993), entre le site Maurya de Bhir Mound, les sites de Sirkap I dès le milieu du IIe s. av. J.-C. (temple de Jandiâl ‘C’: Dar, 1980, p. 93-102) et Sirkap II à partir de 50 av. J.-C. env. (édifice de Mohrâ Maliârâñ: Dar, 1980, p. 106-111), puis de Sirsukh à l’époque Kushane.

Le temple de Jandiâl ‘C’, l’un des premiers monuments auxquels le profane est confronté lorsqu’il aborde le sujet de l’architecture de Taxila, est connu pour le succès rencontré auprès des spécialistes du monde méditerranéen et proche-oriental, qui a favorisé la diffusion de l’appellation de temple “grec” ou “zoroastrien” de Taxila (Marshall, 1951, p. 222-229, pl. 44), et pour l’idée selon laquelle ce temple pourrait être celui qu’Apollonios de Tyane aurait aperçu lors de son séjour à Taxila imaginé par Philostrate (II, 20).

 

Mohrâ Maliârâñ

Dans une étude consacrée à quatre temples non bouddhiques des environs immédiats de Taxila, Saifur Rahman Dar (1980) propose de reporter la description de Philostrate du temple de Jandiâl ‘C’, vers l’édifice de Mohrâ Maliârâñ. Cependant, à supposer qu’ils aient un rapport avec la réalité, les détails donnés par Philostrate concernant le périptère du temple et ses dimensions ne s’appliquent pas à cet édifice non plus.

A la différence de celui de Jandiâl ‘C’, le plan du temple de Mohrâ Maliârâñ publié en 1875 par A. Cunningham offre la possibilité de proposer une restitution du schéma de construction de l’édifice. Les colonnes de la rangée antérieure du porche forment un débord sur la façade, ce qui pourrrait laisser supposer la présence d’une troisième rangée alignée sur un portique de façade. Comme l’a déjà suggéré Cunningham, le bâtiment était donc probablement entouré d’un portique, dont la partie arrière pourrait avoir abrité des statues.

Un certain nombre de modules se dégagent des dimensions intérieures des locaux: le pronaos est deux fois plus large que profond; sa largeur et la profondeur des pièces latérales correspondent respectivement à la moitié et au cinquième de la largeur du naos; la surface des pièces latérales combinée à celle de leurs parois est, nord et sud forment des carrés de 8.00 m de côté, soit les 2/3 de la largeur nord-sud du pronaos (sur le système modulaire utilisé dans l’architecture d’Aï Khanoum: Cl. Rapin, 19992, p. 369-382). L’entre-axe est-ouest des colonnes du porche, de 3.88 m, semble être identique à l’entre-axe des colonnes des portiques, qui pourraient avoir compté 8 colonnes pour les petits côtés (l. tot. du mur du portique: ~28.80 m), et 10 colonnes pour les longs côtés (l. tot.: ~36.85 m), avec, selon l’habitude, un entre-axe central du porche (4.24 m) plus large que les entre-axes courants (3.88 m).
Fig. 5. Temple de Mohrâ Maliârâñ (reconstitution)

La fonction de l’édifice reste indéterminée, mais la présence de la banquette continue dans le “naos” laisse supposer l’exhibition de statues, donc une fonction cultuelle. Avec le “naos” ouvert sur un porche encadré de deux “chapelles”, l’origine du schéma reflète une lointaine ascendance mésopotamienne. Cependant, on ne doit pas ignorer l’importance que ce plan présente dans l’Asie centrale hellénistique (Takht-i Sangin, Aï Khanoum, etc.) jusqu’au haut Moyen Age (Pendzhikent), ou dans le monde mésopotamien d’époque parthe (sanctuaires de Doura-Europos notamment) (Rapin, 1994). Le portique périphérique ne dérive pas nécessairement des modèles méditerranéens puisqu’on le connaît en Bactriane, pour un mausolée d’Aï Khanoum, et à l’époque kushane, dans le cadre, déjà sous influence indienne, du temple de Surkh Kotal. En revanche, on ne peut exclure que la toiture ait été celle de l’Inde, du type en berceau, qui devait s’accomoder facilement de la complexité du plan et qui est la plus conforme aux canons de l’architecture monumentale indienne. Les sculptures laissent supposer un culte indianisé ou bouddhique, comme le propose A. Cunningham, excluant toute influence méditerranéenne dans la fonction de l’édifice. S’il y a eu un éventuel culte syncrétique, celui-ci ne peut avoir été que de type indo-iranien, indépendant du décor architectural hellénisant, mais conforme au contexte historique et culturel du règne d’Azès.

 

Temple de Jandiâl ‘C’

Quel que soit le crédit à apporter à Philostrate, le temple de Jandiâl ‘C’ n’a aucun lien avec une quelconque source littéraire. Cet édifice a été attribué à une infinité de cultes relevant de toutes les religions attestées à Taxila et originaires de toutes les régions allant de la Méditerranée à l’Asie Centrale, y compris le zoroastrisme et le culte du Feu pour expliquer l’escalier monumental occupant la partie arrière de l’édifice. Dar exclut toute connexion avec des cultes indiens, mais défend l’hypothèse d’un culte hellénistique de type syncrétique en soulignant le rôle qu’aurait joué la Bactriane dans la genèse du plan et du décor architectural, écartant l’hypothèse de liens directs avec le monde méditerranéen ou syrien (pour une position plus traditionnelle voir Bernard, 1996).

On peut rappeler cependant que c’est en Inde, notamment à Taxila, qu’a eu lieu le premier essai d’émissions de monnaies à divinités indiennes. Contrairement à la Bactriane le monnayage royal ne recourt pas aussi clairement au panthéon local (à l’exception de Zeus-Mithra)les religions indiennes ont très tôt exercé une influence directe sur le pouvoir royal de culture hellénique (édits grecs d’Ashoka à Kandahar, Agathocle, Ménandre). Ainsi, le caractère classique du temple de Jandiâl ‘C’ n’exclut pas un culte d’inspiration indienne. A l’appui de cette hypothèse, il faut mentionner le problème lié à l’orientation sud du temple, la présence d’un couloir de circumambulatio couvert mais éclairé par des fenêtres comme un cloître qui devrait avoir joué un rôle dans le rituel selon un schéma bien connu dans l’architecture indienne, bouddhiste et hindoue (Sanchi, temple shivaïte de Mat près de Mathura).

La cella était équipée d’un podium vraisemblablement destiné à recevoir plusieurs statues de culte. Il  relève donc d’une religion “iconique” à l’exemple de celle de la Bactriane hellénistique (ce qui pour l’époque exclut le zoroastrisme ou le bouddhisme des débuts). L’escalier monumental de l’opisthodome par lequel le public accédait à un étage supérieur occupe une place de premier plan dans la structure du bâtiment et ne peut qu’avoir été lié au même rite que celui adressé aux divinités de la cella. Selon certaines théories, il aurait conduit à ce que l’on a défini comme une “tour”, qui se serait dressée au-dessus du toit.

Fig. 6. Temple de Jandiâl ‘C’ (reconstitution de l’opisthodome)

La forme de la couverture a fait l’objet de deux types d’hypothèses: plate comme en Asie Centrale, ou à deux pans de type méditerranéen. Dans les deux cas toutefois on saisit difficilement le lien rituel entre l’escalier et la cella, ni les rapports avec les exemples du monde mésopotamien ou les temples-tours de l’Inde. Une troisième hypothèse, déjà proposée par C. Hopkins (1942, p. 14), mais rejetée par J.H. Marshall (1951, p. 224), pourrait avoir été une toiture en berceau, l’une des solutions que l’Inde avait adoptées pour ses constructions, comme en témoignent les temples rupestres du Deccan occidental, avec leur décor architectural taillé dans la roche à l’imitation d’édifices en bois de plein air (Burgess, 1883; Dehejia, 1972; Nagaraju, 1981).
Fig. 7-8. Temple de Jandiâl ‘C’ (reconstitutions de la couverture)


Le lien entre la cella et l’escalier pourrrait laisser de supposer qu’à une hauteur que l’on ne peut évaluer, soit au niveau des statues de cultes, soit au sommet du bâtiment, mais sous l’éventuelle toiture en berceau, une plateforme pourrait avoir communiqué avec la cella, sans mur de séparation. Le rituel, pour lequel on ne peut offrir présentement de parallèles, pourrait avoir requis l’accès à ce niveau supérieur, peut-être pour la parure ou l’observation des divinités représentées par des statues monumentales.

Si l’on accepte les hypothèses formulées ci-dessus, le temple de Jandiâl ‘C’ relèverait des deux cultures en présence à Taxila au 2e s. av. J.-C.: grecque pour une partie du plan et la décoration architecturale (surtout intérieure), indienne pour l’influence que le rituel a sur un certain nombre de dispositifs particuliers à cet édifice, comme le couloir périphérique et l’orientation au sud atypique pour le monde gréco-iranien.

La question que l’on peut se poser se réfère à la première partie de cette étude: si l’on exclut le bouddhisme en raison de son caractère aniconique, du plan de l’édifice et de sa situation excentrée, les divinités, non occidentales, que l’on vénérait à Jandiâl ‘C’ pourraient être celles des pañcavîra de la religion Bhâgavata. Ce serait le panthéon de cette forme ancienne du vishnuisme qui se serait alors dressé dans la cella, sous la forme des statues dont les monnaies d’Agathocle attestent l’existence peu de temps avant.

Le temple se situe à la sortie nord du rempart du 2e s. Si les statues dressées dans la cella sont bien celles des pañcavîra, une au moins devait figurer avec un attribut bien connu des Grecs: la massue de Vâsudeva-Krishna, en d’autres termes, l’attribut d’un dieu assimilable par les Grecs à Héraclès. La localisation de ce temple à décor hellénisant à la porte de la ville illustrerait un exemple indien de l’Héraclès gardien des portes, la figure représentante du pouvoir chez les Grecs qui se serait transformée, dans la culture indienne, en représentante du pouvoir spirituel (Santoro, 1991).

 

Bibliographie

Audouin R., P. Bernard, 1974, “Trésor de monnaies indiennes et indo-grecques d'Aï Khanoum (Afghanistan)”, Revue numismatique, 16, p. 6-41.

Burgess J.A.S., 1883, Report on the Buddhist cave temples and their inscriptions, London.

Cunningham A., 1875, “Shahdheri or Taxila”, in Archaeological Survey of india. Report for the year 1872-73, vol. 5), Calcutta, p. 66-75, Pls XVII-XIX.

Dar S.R., 1980, “A fresh study of four unique temples at Takshasila (Taxila)”, Journal of Central Asia (Journal of International asssociation for the study of the cultures of Central Asia), 3/1, p. 91-137, XXII pls.

Dehejia V., 1972, Early Buddhist rock temples (Studies in art and archaeology), London.

Drevnosti Tadzhikistana, 1985: ed. E.V. Zejmal’, Dushanbe.

Fussman G., 1993, “Taxila: the Central Asian connection”, in Urban form and meaning in South Asia: the shaping of cities from Prehistoric to Precolonial times, ed. by H. Spodek and D. Meth Srinivasan (Studies in the history of art, 31, Center for advanced study in the visual arts, Symposium papers XV, National Gallery of Art, Washington, Hanover, London, p. 83-100.

Glover I.C.,1989, Early trade between India and Southeast Asia : A link in the development of a world trading system (The University of Hull, Centre for South-East Asian studies, Occasional papers, 16).

Härtel H., 1985, “Archaeological evidence on the early Va¯sudeva worship”, in Orientalia Iosephi Tucci Memoriae Dicata, Roma.

Hopkins C., 1942, “The Parthian Temple”, Berytus, 7/1.

Marshall J.H. 1951, Taxila. An illustrated account of archaeological excavations carried out at Taxila under the orders of the Government of India between the years 1913 and 1934, Cambridge (3 vol., repr. Varanasi, 1975).

Nagaraju S., 1981, Buddhist architecture of Western India (c.250 B.C.-c.A.D. 300), Delhi.

Pichikjan I.R., 1991, Kul’tura Baktrii: axemenidskij i ellinisticheskij periody, Moscow.

Pitschikjan I.R., 1992, Oxos-Schatz und Oxos-Tempel. Achämenidischen Kunst in Mittelasien (Antike in der Moderne), Berlin.

Rapin C., 1992, Fouilles d'Aï Khanoum VIII. La trésorerie du palais hellénistique d'Aï Khanoum. L'apogée et la chute du royaume grec de Bactriane (MDAFA, 33), Paris.

Rapin C., 1994, “Les Sanctuaires de l'Asie Centrale à l'époque hellénistique. Etat de la question”, Etudes de Lettres, N° 4, Lausanne, 1992, p. 101-124; version corr. et augm.: “Svjatilisˇcˇa srednej Azii v epoxy ellinizma. Sostajanie voprosa”, Vestnik drevnej Istorii, 1994/4.

Rapin C., 1996, The Legend of Shakuntalâ and the Indian Treasure of Eucratides at Ai Khanum (Extracts from Rapin, 1992), New Delhi.

Santoro A., 1992, “Note di iconografia gandharica. V. Appunti sul Vajrapâni-Eracle”, Rivista degli studi orientali, 65, 1991, Roma, p. 269-309.

The crossroads of Asia, 1992: The crossroads of Asia, Transformation in image and symbol (in the art of ancient Afghanistan and Pakistan). An exhibition at the Fitzwilliam Museum, Cambridge, 6 October-13 December 1992, ed. E. Errington and J. Cribb, Cambridge.

© C. Rapin. Novembre 2005